LA CONVERGENCE DES LOUTRES

 

CHARTE ETHIQUE

 

« Comme l'utopie ça réduit fort à la cuisson, il faut en prévoir une bonne dose au départ » L'an 01

 

La charte éthique correspond à un ensemble d'engagements, de

pratiques et de comportements choisis et adoptés par les membres de

l’association. Elle donne la vision générale et la direction à suivre détaillée par

ailleurs dans le projet associatif. Elle permet de définir et d'affirmer nos valeurs

en interne et de les communiquer auprès de l’ensemble des adhérents,

partenaires ou personnes participant aux activités de l’association.

La charte éthique est un appui dans le processus de décisions collégiales

recherchée au sein du conseil d’administration de la Convergence des Loutres.

Elle permet de concilier au mieux des impératifs juridiques, déontologiques et

humains dans une décision par définition singulière. Paul Ricoeur précise que la

mise en oeuvre de l’éthique «consiste à inventer les comportements justes et

appropriés à la singularité des cas » c’est-à-dire qu’elle permet surtout de

mettre en question la façon dont les principes de l’association seront actualisés

dans les situations que nous rencontrerons.

En préambule, rappelons que La convergence des Loutres est une association

loi 1901 et qu’à ce titre, elle est donc à but non lucratif. L’association est

laïque, aconfessionnelle et apolitique au sens où elle ne fait aucun prosélytisme

ni religieux, ni politique.

Son projet basé sur les pratiques d’éducation populaire, pensée comme la

pédagogie de la démocratie, est néanmoins politique en le sens qu’il

encourage la participation de tous et de toutes à la vie de la cité par

l’intermédiaire de processus, de méthodologies et d’outillages démocratiques.

Notre fonctionnement éthique adopte la définition de la démocratie proposée

par A. Morvan et inspirée des travaux de Paul Ricoeur : « Est démocratique une

société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions

d’intérêts, et qui choisit d’associer à parts égales chacun et chacune dans

l’expression, l’analyse et la délibération de ces contradictions, en vue de

parvenir à un arbitrage. »

 

Notre fonctionnement s’appuie ainsi sur un ensemble de trois grands

principes :

 

1. La non-discrimination :

au sens où l’association est ouverte à tous et

toutes et oeuvre, agit pour ne laisser personne de côté. Dans un fort élan

de solidarité, nous tentons de rendre accessible le lieu à chacun et

chacune, de faire en sorte que l’argent ne soit pas un frein. Aussi, nous

sommes convaincues que les rencontres interculturelles au sens large

permettent de se nourrir et de s’enrichir de toutes les différences. Nous

oeuvrons pour permettre un maximum d’interactions entres les individus

ainsi qu’entre les individus et leur environnement. Parce que nous avons

un intérêt humain à nous associer pour décider du monde que nous

voulons.

 

2. L’anticapitalisme :

au sens où nous agissons dans le respect du vivant

et de la matière, au niveau local pour renforcer les solidarités et

l’autonomie de chacun et chacune dans son environnement. Nous

sommes pour un partage de nos richesses en termes de savoir-faire,

savoirs-être, mais également au niveau financier en appliquant dès que

cela est possible le prix libre selon les moyens de chacun et chacune.

Nous oeuvrons à travers les méthodes d’éducation populaire pour

renforcer le pouvoir d’agir des habitants et habitantes dans leur

environnement.

 

3. Le non-conformisme :

pour nous, cette notion renvoie à l’esprit

d’utopie c’est-à-dire être capables de faire preuve de liberté d'esprit,

d’autonomie de pensée. « si nous voulons être utopistes, soyons

cosmopolites, ayons le nez au vent et renvoyons une fois pour toute,

toute obsession identitaire. Développons l'esprit critique. « nous

pouvons ». Le monde reste ouvert et en grande partie, à faire »

(Christian Coulon, professeur sciences politiques Bordeaux). Nos

principes nous invitent ainsi à explorer les possibles, à rater de mieux en

mieux.

Ces principes apparaissent (ou paraissent?) se poser en contre mais après

échanges et réflexion nous les adoptons en tant que tels afin de prôner une

lutte toujours joyeuse, légale et créative.

Le 17 avril 2021

 

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GLOSSAIRE

 

ACTES :

vient de « hacker » (pirater en anglais). Action de pirater une réflexion pour la rendre réelle.

 

CELEBRATION :

pour se réjouir, honorer, rebondir, continuer, ça sert à ça…

 

CONVIVIALITE :

 

DECALE :

« et si on faisait un pas de côté ? Si on essayait autre chose ? Si on faisait un pas de côté, on verrait ce que l'on ne voit jamais » (l'an 01)

 

DIFFERENCE :

points opposés qui nous séparent mais qui, posés sur un cercle, par la

circonférence, nous relient finalement.

 

ECCLECTISME :

associé à « trousseau ». Dans sa diversité, avoir accès à toutes les portes.

 

EDUCATION POPULAIRE :

Parce que, qui que nous soyons, d'où nous venions, chacune et chacun aune expérience de la vie, un regard sur le monde. Parce que nous voulons échanger nos regards sur le monde pour que chacun.e s'enrichisse de l'autre, de nos différences. Parce que, par nos échanges, nous mettons à jour ce qui « débloque » dans le monde, les inégalités, les rapports de pouvoir, le manque de solidarité, la solitude... Parce que comprendre le monde nous aide à le rendre meilleur, plus égalitaire, plus solidaire.

 

ENSEMBLE :

1) Terme qui a failli disparaître au XXIème siècle pendant l'épidémie de Covid 19où les

dirigeants ne sachant comment réfléchir les choses, confinèrent toute la population pendant des semaines, la peur et l'isolement faisant peu à peu disparaître la notion de « vivre ensemble » qui renacquit de ses cendres pendant le fameux soulèvement de 20(22?)

2) chanson de J.J.Glodman en passe de devenir l'hymne de la convergence des loutres, non pas parce qu'elle fut la chanson choisie par Lionel Jospin pour les meetings de sa campagne électorale de 2002, mais parce que l'auteur y répète toutes les 3 phrases : « je ne me souviens que d'un mur immense, mais nous étions ensemble, ensemble nous l'avons franchit »

Aux Loutres aussi on se plaît à croise qu'ensemble on est plus fort !

 

ENTRAIDE :

Parce qu'aucun être humain.e ne peut vivre seule. Parce qu'aucune société n'est possible sans entaide. Parce que l'égoïsme est contre l'intérêt de l'humanité. Parce quele bonheur de chacun.e est intimement lié au bonheur de tous ceux qui l'entourent.

 

FABULEUX :

Capacité à se projeter dans une bulle de positivisme et beauté

 

HOURRA :

« HOURRAgan » « HOURRAcàn » « HOURRAl » = puissance ! Hymne de l'hourrabebistan, comme expression d'une forme de satisfaction, de célébration (cf plus haut) voir de victoire

 

IMPROBABLE :

ce qui est probable cache l'improbable. Le prodige en somme, est plus volontiers révélé par l'improbable que par le probable. A l'impossible nous sommes......... car là est la beauté de l'existence.

 

JARDIN :

paysage en transition. Utopie passagère. Territoire mental d’espérance.

 

LOCAL :

sans tourner du bocal, et sans enfler du local, on se localise, avec celles/ceux à qui on fait la bise et celles/ceux qui sont sous la même brise.

 

MAILLAGE :

A la différence du fil de pêche qui capture et entrave, le maillage permet, en unissant les forces, de s'évader !

 

ONIRIQUE

: ce qu'on voit sans intention de rendre utile, ce qui fait rêver, qui donne envie…

 

RASSEMBLER :

on attribue l'origine de ce terme au moyen âge, plus précisément à la grande famine de 1484 qui s'installa suite à la perte de 95% des récoltes de céréales dans le monde, du fait de l'apparition du terrible parasite du blé covid1. Personne n'échappa alors à la disette. Mais ce sont surtout les familles de rongeurs qui lancèrent la résistance en organisant des manifestations dans toutes les capitales européennes au cris de « RATS SANS BLE ! RATS SANS BLE ! ». Face à l'ampleur de la contestation, le slogan s'installa dans le champ lexical au fil des siècles pour donner le verbe rassembler, autrement dit : « l'union fait la force !! »

 

RENCONTRES :

rencontres, rends-toi compte, sinon ça rend con, rentre en contre, rencontre.

 

RESISTANCE :

partie de l'ampoule qui permet de ne pas péter un câble. Désobéisance ouverte destinée à l'émergence du projet politique idéal.

 

SOLIDARITE :

Parce que nous dépendons les un.e.s des autres pour vivre en société. Parce que nous ne voulons pas seulement les miettes mais la justice sociale. Parce que nous avons un intérêt humain à nous associer pour décider du monde que nous voulons. Parce que le peuple uni ne sera jamais vaincu.

 

STRATEGIE

: de « stratus » = nuages bas qui correspond, en montagne, au brouillard. Et « gît » = qui est mort. Littéralement le brouillard est mort. Par syllogisme ce qui tue les zones d'ombre.

 

TROC :

Modèle économique combattu par les marchands de la nature. Le troc fonctionne sur le principe d'échanges des services rendus et non sur leurs valeurs.

 

UTOPIE

: « comme l'utopie ça réduit fort à la cuisson, il faut en prévoir une bonne dose au

départ » (l'an 01) « c'est bien gentil de nous inviter à penser des utopies, à laisser vaguer notre imagination vers des horizons inédits, à nous inventer des nouveaux rêves, mais encore faut-il, si nous voulons que nos projets soient vraiment créatifs, audacieux et originaux, être capables de faire preuve de cette liberté d'esprit, de cette autonomie de pensée, qui seules sont à même de rendre plausible la conscience anticipante ». Or dans nos sociétés actuelles,figées dans des systèmes clos, cette conscience anticipante se retrouve paralysée par la pensée unique.

2 obstacles : notre propension à ne raisonner que selon nos coutumes et être envahit par la manie

des normes, de la performance, de l'expertise.

2 solutions : si nous voulons être utopistes, soyons cosmopolites, ayons le nez au vent et renvoyons une fois pour toute, toute obsession identitaire. Développons l'esprit critique.

« nous pouvons. Le monde reste ouvert et en grande partie, à faire » « l'esprit d'utopie » (Christian Coulon)

 

WOUAHOU :

wouhahou !!!!

 

ZETETIQUE :

Parce que nous ne voulons pas croire tout ce qu'on nous dit, parce que les théories fumeuses et les dérives sectaires infestent internet, parce que nous voulons nous prémunir contre la désinformation ; Nous voulons développer un esprit critique et pratiquer « l'art du doute » Nous voulons nous approprier, ensemble, des techniques pour vérifier les informations et pratiquer l'auto défense intellectuelle.